L’érosion des berges préoccupe la Ville de Montmagny depuis longtemps. Avec les années, elle semble s’accélérer et des interventions seront nécessaires pour protéger les infrastructures riveraines. Une zone d’érosion, au nord des étangs de décantation des eaux usées, menace à moyen terme ces installations. En 2014, la phase 1 « Expérimentation sur les techniques de végétalisation d’une zone d’érosion en bordure du fleuve » est réalisée sur ce site. L’essai permet à Biopterre de développer un modèle constitué d’alternance de bandes de saules et de bandes herbacées implantées parallèlement à la berge. Celui-ci pourrait permettre d’améliorer la survie des espèces implantées et augmenter l’efficacité à ralentir l’érosion. Le Comité Zip du Sud-de-l’Estuaire, inspiré de cet essai, a implanté 21 000 saules et 12 000 herbacées en 2016 dans le même secteur.
En 2016, commence la phase 2; trois sites d’érosion dans la baie de Montmagny sont ciblés. Au printemps 2016, Écogespro, spécialiste du génie végétal, supportée par Biopterre, met en place 3 ouvrages de démonstration de techniques de stabilisation adaptées aux 3 problématiques d’érosion. L’évolution de l’état et l’efficacité des 3 ouvrages est suivie de 2016 à 2018 et 2 ouvrages se démarquent. Les essais des phases 1 et 2 ont apporté des réponses concrètes à la Ville de Montmagny et ils ont mené à la phase 3 en 2020. Cette phase a été réalisée en collaboration avec les experts de Terra Erosion Control Ltd et d’Englobe. Elle consistait à la réalisation d’une étude de faisabilité visant à protéger les berges du Camping de Pointe-aux-Oies.
La phase 3 a permis de répertorier différentes techniques de génie végétal, d’identifier et de caractériser le site ciblé selon 3 zones d’érosion ayant des problématiques distinctes. Dans cette étude, des techniques de génie végétal, illustrées par des dessins techniques, ont été conceptualisées pour chacune des 3 zones. Puis une évaluation préliminaire de la faisabilité technique et financière des concepts proposés a été réalisée. Finalement, les forces et les limitations de chaque technique ont été discutées. La phase 3 de cet ensemble de projets expérimentaux pourrait mener à une preuve de concept qui permettrait la mise à jour et la révision des concepts proposés, puis la mise en place et l’expérimentation des techniques de génie végétal recommandées lors de l’étude de faisabilité